Emmanuel Macron et Mahmoud Abbas avaient annoncé, il y a quinze jours, lors de leur rencontre à l’Élysée, la création d’un comité conjoint pour consolider l’État de Palestine qui aura surtout la tâche de rédiger une nouvelle Constitution. C’est un sujet qui fait parler les jeunes Palestiniens qui y voient une forme d’interventionnisme français : une vidéo sur le sujet circule en boucle sur les réseaux sociaux.
Dans un extrait de cette vidéo, on assiste à un échange entre Emmanuel Macron et Mahmoud Abbas en Égypte, le 13 octobre 2025. Le président français indique à son homologue palestinien qu’il l’appellera une fois la Constitution reçue. Un mois plus tard, le 11 novembre à l’Élysée, Macron affirme dans un discours qu’il a vu une première version et pour les Palestiniens, les premiers concernés, cela ne passe pas.
Affront
Que le président français ait vu cette Constitution avant n’importe quel citoyen palestinien, à l’exception des proches d’Abu Mazen, est un affront, certains parlent de « colonialisme 2.0 », y voient un soutien d’une puissance étrangère à un dirigeant élu en 2005 pour seulement quatre ans et qui gouverne avec un mandat qui a expiré depuis plus de 16 ans.
Mise en scène
D’autres parlent de mise en scène politique destinée surtout « à fragmenter davantage le peuple palestinien et à le priver de ses droits ». Ils accusent Emmanuel Macron de vouloir effacer les voix palestiniennes et Mahmoud Abbas – perçu par la plupart des jeunes palestiniens comme corrompu, trop clément à l’égard d’Israël, atone et non démocratique – de ne pas organiser de nouvelles élections afin de se maintenir au pouvoir.
