L’AURDIP s’associe à l’appel lancé par de nombreuses organisations et parlementaires, suite à la nouvelle attaque subie le 1er octobre par la « Global Sumud Flotilla » de la part de l’armée israélienne. Des membres de l’équipage ont été arrêté·es en eaux internationales. Nous appelons le président de la République à agir immédiatement pour obtenir la libération des personnes détenues et garantir la sécurité de l’ensemble des flottilles : « le droit international et le droit de la mer sont sans ambiguïté ».
Ce 1er octobre 2025, en début de soirée, la « Global Sumud Flotilla » a subi une nouvelle attaque de la part de l’armée israélienne. Des membres de l’équipage ont été arrêté·e·s en eaux internationales. L’interception des bateaux et les arrestations se poursuivent en ce moment même.
Nous rappelons que les flottilles de la « Global Sumud Flotilla » sont strictement humanitaires et pacifiques. Elles transportent des denrées alimentaires et des médicaments, besoins vitaux pour le peuple palestinien en raison du génocide commis par l’armée israélienne.
Nous naviguons dans les eaux internationales avec un objectif clair : dénoncer le blocus illégal et le génocide, et obtenir l’ouverture d’un corridor humanitaire.
Le droit international et le droit de la mer sont sans ambiguïté : un blocus est illicite dès lors qu’il prive une population civile des biens indispensables à sa survie.
Références juridiques :
- L’article 33 de la IVe Convention de Genève (1949) interdit les punitions collectives ;
- L’article 54-1 du Protocole additionnel I (1977) prohibe l’affamement ;
- Le droit coutumier de la mer en temps de guerre condamne tout blocus visant à affamer une population.
La protection de l’aide humanitaire est inscrite noir sur blanc dans le droit :
- L’article 23 de la IVe Convention de Genève impose le libre passage de médicaments et matériel sanitaire destinés à la population civile ;
- L’article 59 oblige la puissance occupante à accepter et faciliter l’entrée de secours humanitaires (vivres, médicaments, vêtements) ;
- L’article 71 du Protocole additionnel dispose que le personnel humanitaire doit être respecté et protégé.
La France a un devoir d’action.
Des citoyennes et citoyens français, dont des député·e·s, ont été arrêté·e·s et emprisonné·e·s. La France doit les protéger, en vertu de l’article 2 de la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948) et de la jurisprudence constante du Conseil d’État.
Nous demandons à l’État français de prendre, sans délai, des mesures de protection concrètes et effectives :
- D’exiger la restitution des navires nous permettant de mener cette mission ;
- D’exiger la libération immédiate des personnes arrêtées et leur protection consulaire effective ;
- De mettre en place des mesures diplomatiques et opérationnelles pour empêcher toute nouvelle agression contre les équipages des flottilles humanitaires ;
- De garantir la sécurité juridique et physique des citoyen·ne·s français·es impliqué·e·s dans cette mission humanitaire.
Un moment de vérité pour la diplomatie française.
Alors que la France a reconnu l’État de Palestine, que l’ONU réclame un cessez-le-feu et que la Commission d’enquête internationale indépendante de l’ONU a qualifié la situation à Gaza de génocidaire, notre pays doit assumer ses responsabilités au regard du droit international et de la protection des droits humains.
Chaque seconde compte depuis les premières arrestations des membres de la flottille « Global Sumud Flotilla ». L’inaction n’est pas seulement une faute morale : elle met directement en danger des vies et compromet une mission humanitaire vitale.
Nous appelons donc le président de la République et le gouvernement français à agir immédiatement pour obtenir la libération des personnes détenues, garantir la sécurité de l’ensemble des flottilles, de ces femmes et hommes qui, à leur bord, défendent la vie et la dignité.
Nous appelons également les citoyennes et citoyens à participer à toutes les actions organisées à travers le monde pour soutenir la Global Sumud Flotilla et exiger la libération immédiate des personnes détenues.

Organisations signataires :
Parlementaires signataires :
L’ensemble des député.es français et européens de La France Insoumise.
Danielle Simonnet – Députée écologiste et sociale de la 15e circonscription de Paris.
Ayda Hadizadeh – Députée socialiste de la 2e circonscription du Val d’Oise.
Hendrik Davi – Député écologiste et social de la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône.
Eva Sas, députée écologiste et sociale de la 8e circonscription de Paris.
Marie-Charlotte Garin, députée écologiste et sociale de la 3e circonscription du Rhône.
Marie Pochon, députée écologiste et sociale de la 3e circonscription de la Drôme.
Jean-Louis Roumégas, député écologiste et social de la 1ère circonscription de l’Hérault.
Julie Laernoes, députée écologiste et sociale de la 4e circonscription de la Loire-Atlantique.
Sandra Regol, députée écologiste et sociale de la 1ere circonscription du Bas-Rhin.
Sophie Taillé-Polian, députée écologiste et sociale de la 11e circonscription du Val-de-Marne.
Soumya Bourouaha, députée Gauche Démocrate et Républicaine de la 4e circonscription de Seine-Saint-Denis.
Lisa Belluco, députée écologiste et sociale de la 1ere circonscription de la Vienne.
Arthur Delaporte, député socialiste de la 2e circonscription du Calvados.
Christine Arrighi, députée écologiste et sociale de la Ue circonscription de la Haute-Garonne.
Karim Ben Cheikh, député écologiste et social de la Ue circonscription des Français établis en dehors de France.
Charles Fournier, député écologiste et social de la 1ere circonscription d’Indre-et-Loire.
Peio Dufau, député socialiste de la Ge circonscription des Pyrénées-Atlantiques.
Clémentine Autain, députée écologiste et sociale de la 11e circonscription de Seine-Saint-Denis.
Jean-Claude Raux, député écologiste et social de la Ge circonscription de la Loire-Atlantique.
Sabrina Sebaihi, députée écologiste et sociale de la 4e circonscription des Hauts-de- Seine.
Paul Christophle, député socialiste de la 1ere circonscription de la Drôme.
Sandrine Rousseau, députée écologiste et sociale de la Ue circonscription de Paris.
Pouria Amirshahi, député écologiste et social de la 5e circonscription de Paris.
Léa Balage El Mariky, députée écologiste et sociale de la 3e circonscription de Paris.
François Ruffin, député écologiste et social de la 1ere circonscription de la Somme.
Olivier Besancenot, syndicaliste, membre et ancien porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste.
Christine Poupin, syndicaliste et porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste.
Alexis Corbière – Député écologiste et sociale de la 7e circonscription Seine-Saint-Denis.